Small Cap : un retard historique

Par : edicom

Après deux mornes années, les small caps pourraient faire l’objet d’un rattrapage dans les mois à venir et offrir d’intéressantes opportunités d’investissement. L’analyse de Raphaël Moreau, gérant chez Amiral Gestion.

Depuis deux ans, les small caps sont en berne. Le CAC Small a perdu 18,1% entre le 31 décembre 2017 et le 13 décembre 2019, avec 80% de ses entreprises dans le rouge. Ce désamour est tel que la valorisation des entreprises du Private Equity, pourtant bien plus illiquides, est aujourd’hui nettement plus élevée. Il n’a pas manqué de provoquer des sorties de cote ou des rachats d’actions de la part des managements. 

S'il est délicat de faire des pronostics, le retard semble suffisamment impressionnant pour appeler une correction. Les arguments en faveur d’un tel rattrapage ne manquent pas : alignement des intérêts entre les actionnaires et les dirigeants, leadership sur des marchés de niche, capacité à croître plus vite, valorisation inférieure aux grandes capitalisations, faible endettement, caractère opéable… Depuis juin, vingt offres publiques sur de petites capitalisations ont été annoncées. Preuve qu’il est tentant pour des acheteurs industriels ou les familles majoritaires de profiter des cours de bourse actuels peu élevés pour racheter les minoritaires. 

Ce rattrapage est d’autant plus envisageable que le retard historique de ces derniers mois a essentiellement une origine technique, cette classe d’actifs moins liquide étant pénalisée par les ventes de gérants subissant eux-mêmes d’importants retraits de leurs clients.

On remarque depuis novembre un certain retour en grâce des micro caps et les idées d’investissement ne manquent pas, comme par exemple les industrielles à la tête de patrimoines tangibles, en bonne santé financière et au positionnement concurrentiel solide. 

En se focalisant sur la seule valeur d’entreprise d’un échantillon de micro-industrielles par rapport à leurs capitaux employés, on constate un ratio de 1,3 fois à comparer à 3 fois fin 2017 et une moyenne historique de 1,8 fois. Ce qui veut dire que la valorisation actuelle de ces entreprises prend déjà en compte une récession majeure. On est loin des ratios constatés sur le CAC 40 ou les entreprises du Private Equity !

 

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  • Mise à jour le : 20/12/2019

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