2020 : année record pour l’investissement résidentiel

Par : edicom

Le marché de l'investissement résidentiel a surperformé en 2020 avec un peu plus de 5,5 milliards d'euros investis dans l'hexagone. La crise sanitaire a joué le rôle d’accélérateur de tendance, suscitant l’intérêt renforcé des investisseurs qui intensifient leurs stratégies de diversification dans un contexte où l'offre se fait toujours rare. Les explications de Sébastien Lorrain, directeur résidentiel de CBRE France. 

5,5 milliards d'euros : c’est le montant global des investissements résidentiels en immobilier en France pour l’année 2020, selon les chiffres ImmoStat, soit une hausse de 41 % par rapport à l'année précédente.  

Les actifs résidentiels gérés ont totalisé à eux seuls 814 millions d'euros, en baisse de 43 % par rapport à 2019. « Au réel, les volumes sont stables si nous ne tenons pas compte de la cession du portefeuille KLEY à AXA IM en 2019. Cependant, ce résultat impacté par la crise de la Covid-19 n'est pas représentatif de l'appétit des investisseurs qui souffrent plus d'un manque d'offres, constituées essentiellement de VEFA, précise Sébastien Lorrain, directeur résidentiel de CBRE France, leader mondial du conseil en immobilier d'entreprise. Les résidences gérées, seniors, étudiantes ou encore le coliving sont des réponses adaptées au changement démographique de la population française et de ses habitudes de vie qui vont vers plus de mobilité, de services... C'est tout le parcours résidentiel qui doit être repensé ! »  

Quelles perspectives pour le Résidentiel ?

L'année 2021 devrait être stable et nous prévoyons une hausse des volumes à partir de 2022. Mais le problème majeur reste le manque d'offre. « Alors que le besoin en logements n'a jamais été aussi fort, l'offre neuve a malheureusement été fortement ralentie ces dernières années. Avec la crise de la Covid-19, la transformation des bureaux en logements pourrait être une des solutions pour répondre au manque de produits, il faut reconstruire la ville sur la ville ! », prône Sébastien Lorrain.

Si les investisseurs étaient majoritairement français jusqu'à il y a peu, les investisseurs internationaux (Europe du Nord, Grande-Bretagne, Etats-Unis) à la recherche de diversification géographique se positionnent de plus en plus sur le marché français qui correspond en tous points à leurs stratégies sécurisées et à long terme.

Selon l'étude « Real Estate 2030 » menée par CBRE en 2020, le résidentiel devrait devenir à cet horizon et au niveau mondial, une des principales classes d'actifs immobiliers, si ce n'est la première. « Le résidentiel représente déjà 40 % des investissements immobiliers en Europe, mais à peine 10 % sur le marché français, il y a donc encore beaucoup à faire », conclut Sébastien Lorrain.

  • Mise à jour le : 04/03/2021

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